
Medea
juillet 5 @ 21h30 - 22h50
€15
Quelques mots sur MEDEA …
Le prochain spectacle de la Kalimera Kalimero Theatre : « Medea », pièce de théâtre autour de Médée inspiré des « Médée » de Euripide, Sénèque, Corneille, Anouilh, Müller, et Pasolini …
Autour de 4 comédiens, nous essayons de faire vivre, « vibrer » le mythe en chacun de nous…
La comédienne incarnant Médée n’est que Médée, une Médée Magique.
Les autres comédiens incarnent un ou plusieurs personnages ainsi que des « conteurs », pouvant à la fois narrer des épisodes de l’histoire et porter un regard sur la scène ou le mythe, comme une « nouvelle approche », un angle différent sur le « sens » de ce que représente pour l’individu de tout temps, et pour l’individu d’aujourd’hui ce mythe ayant traversé les millénaires…
Le spectacle est ainsi « orienté », avec ce que l’on voit au centre du plateau relevant du mythe, de la magie, comme rêve, comme histoire sans âge et connue depuis toujours, comme une mystérieuse évidence, comme une réalité plus vraie que la « réalité quotidienne », avec cette imprenable force de vérité que la tragédie confère en la lutte et le déchirement des passions et des entendements, concentrés en la figure de Médée !
Le centre est donc Médée, inexpugnable figure, en tant que personnage de foudre (foudroyée et foudroyante), et en tant que mythe, vaisseau autonome et à la fois dérivant et portant « l’aventure humaine » dans toute son envergure existentielle.
Sur scène, les autres personnages parlent et agissent en tant qu’hommes, « affrontant » Médée, femme, mère, exilée, « sorcière », de sang divin, … qui ne répond qu’en Médée-Coeur, magicienne !
Les abords, inclusions ou véritables paroles des conteurs apportent un peu à la manière de la tragédie grecque ou du théâtre classique et néo-classique, les oppositions, les questionnements, les « cheminements » intérieurs essayant de dénouer le drame et son sens, les charges de l’espace créant « les tensions nécessaires au théâtre ».
Les conteurs sont donc « distanciés » comme peuvent l’être un coryphée, un choeur, un messager, des commentateurs, jamais analytiques mais participant de et à l’histoire, et « dépassant l’histoire », en l’aidant à être l’histoire de chacun !
Ils sont à la fois les interlocuteurs de Médée-personnage, et de Médée-mythe …
Chaque comédien parle dans sa langue, avec des « incrustations de la langue de son protagoniste ». Nous avons donc un spectacle en 3 langues, avec une prédominance du français. Cette particularité que nous apprécions dans le théâtre d’Eugenio Barba (Odin Teatret), fait resonner le thème de l’étranger assez récurrent dans le théâtre grec et donne une dimension universelle à la tragédie, et plus généralement au « théâtre ». Cela est possible et acceptable sans confusion ni ennui car le texte est assez « léger », relativement expurgé de l’ensemble des références mythologiques (seules certaines seront retenues) des
sources anciennes. Il est, en outre pour plus de puissance et une compréhension certaine, souvent répété (« doublé ») par un protagoniste de langue différente. Nous pensons également que cette forme convient bien à la particularité cosmopolite de l’île de Paros, et à la tradition grecque d’accueil, de mixité et de passages culturels à travers les âges.
Spectacle en 3 langues avec sous-titres (français, grec, anglais),
inspiré des Médées d’Euripide, Sénèque, Corneille, Anouilh, Pasolini, Müller.
Avec :
Nadia Haddek-Benarmas,
Katerina Sakka,
Nathan Houzé,
Grégoire Geninasca,
Et la participation d’aimables figurants et intervenants techniques …
Dramaturgie et Mise en scène : Marc Lemoine
Technique et Scénographie : Luca Carugo
Bar payant sur place